Être multicréative sans s’étourdir

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Je suis ce que j’aime appeler une multicréative. On pourrait aussi dire multipassionné. Je suis du genre à être passionné par une multitude d’activités. Juste pour donner une idée, j’aime le vélo, le jogging, le camping, les voyages, le crochet, les jeux vidéos, l’aquarelle, l’écriture, le ukulélé, la lecture, l’apprentissage, etc.

Pour des points de vue extérieurs, c’est étourdissant. Par contre, de mon point de vue, je trouve ça tellement nourrissant et riche. Je ne peux même pas dire que je m’ennuie (même si ça m’arrive). Par contre, ça vient avec son lot de craintes et de résilience. Cela dit, étant dans la peau d’une multicréative, j’ai appris à développer quelques petites astuces pour m’aider. Je te propose de survoler les pour et les contres d’être multicréative et quelques trucs que j’utilise pour me soutenir dans mon quotidien.

Les craintes et frustrations

Acheter du matériel qui dort dans mon armoire

Certaines activités demandent peu de matériel. Par contre, soyons honnêtes, plusieurs activités demandent des achats et parfois des achats dispendieux. Étant consciente de mes achats et de mon budget, je dirais que l’une des craintes qui me font retourner le cerveau est les achats nécessaires (ou pas) pour pratiquer une activité. Car parfois, ce n’est pas tant nécessaire, c’est de la simple consommation.

Un exemple (qui m’a inspiré cet article d’ailleurs), je reprends le jogging et j’envisage de faire des sorties longues. Dans ce sport, il est vrai que l’hydratation est un must. Alors, j’ai regardé pour les vestes d’hydratation. J’ai passé 3 h à chercher ce qui me conviendrait (merci d’être taille plus) mais aussi à me demander si j’allais vraiment m’en servir. J’ai fini par m’en procurer une, mais avec la crainte de ne pas m’en servir.

Un autre exemple serait que j’ai acheté 2 ukulélés, car, pendant un moment c’était ma passion. Cependant, depuis quelque temps, je ne m’en sers presque plus. Cela dit, est-ce que j’ai bien profité de mes instruments ? Oui. Est-ce que ça va revenir ? Je crois que oui. Car l’un des problèmes auquel je fais face, c’est que mes passions viennent par vague.

Ne pas trouver de sentiment d’appartenance

C’est une frustration qui n’est pas majeure, mais présente. Comme je ne m’investis pas que dans une seule activité, mais dans plusieurs, c’est plus difficile de trouver un groupe d’appartenance. Cela dit, c’est très possible de trouver un groupe qui nous convient. Je dirais même que j’ai essayé. Et, comme une bonne multicréative, je vais tout donner. Par contre, je me lasse très vite et je me détache rapidement.

Aussi, je discutais avec une amie. Le problème des groupes d’activités c’est que les gens sont des experts dans la matière. Comme multicréative, je ne me retrouve pas au travers de ces experts. Je dirais même que c’est intimidant. Donc, si je pense à un groupe de cyclistes, par exemple ou de lecture, et bien je n’y adhère pas, car j’ai juste l’impression de ne pas être à la hauteur de leur attente.

Acceptation

Être multipassionné demande aussi un certain lâché prise. Quand j’ai compris que je serai toujours le genre de personne qui est curieuse de tout, il y avait des choix à faire et surtout certaines réalités à accepter.

Ne pas pouvoir être aussi investi que les autres

Oui, le syndrome de l’imposteur me rattrape souvent. Surtout quand je me compare aux autres (merci les réseaux sociaux !) Lorsque je regarde les pros du cyclisme ou du jogging, par exemple. Ou les exemples en ukulélé… ça fait mal au cœur des fois. Je ne suis pas du genre à courir tous les matins à 5 h 30 ou à jouer du ukulélé 30 minutes tous les jours.

La beauté dans tout ça, c’est que je m’adapte et je m’approprie les disciplines. Par exemple, je cours 2 soirs par semaine. Pourquoi ? Parce que ça correspond mieux à mon rythme et je le balance avec le vélo.

Donc, l’idée est de rester flexible pour pratiquer mes activités à mon rythme en fonction de mes besoins, pas ceux des instagrameux.

Être plus lente

C’est sûr qu’étant donné que je mets moins de temps, d’argent et d’énergie dans une activité, je suis plus lente dans l’évolution.

J’aime écrire des histoires, mais je ne suis pas capable de publier des chapitres toutes les semaines. Ça demande de la patience, je l’avoue. Cependant, la bonne nouvelle, c’est que ça me permet de pleinement profiter du processus. Je ne suis pas en full performance, mais dans le plaisir de l’exploration. Et ça, c’est une pression en moins non négligeable.

Ne pas pouvoir faire tout ce dont j’ai envie

Comme tout le monde j’ai que 24 h par jour. Donc oui, il y a des activités que je ne peux pas faire ou tester. Des fois, c’est le contexte aussi qui s’y prête moins (faire du surf au Canada, c’est faisable, mais ce n’est pas le même vibe qu’en Australie, par exemple).

Et ça, c’est un truc que j’ai fini par accepter avec le temps et d’être plus patiente. Je me concentre plus sur ce qui me plait vraiment.

Astuces

Bon ! Le portrait n’est pas tout noir non plus. Il y a moyen de faire en sorte que ça fonctionne bien et que ça ne devienne pas anxiogène. Voici mes quelques astuces chouchous !

Gestion de l’agenda

Pas plus tard qu’hier, j’ai réalisé l’ampleur de tout ce que je voulais accomplir durant l’été. Alors, je me suis créé une planification agile pour me permettre de faire tout ce que je voulais et pleinement profiter de mon été. Ça demande un certain investissement d’énergie et de temps, mais je crois que ça vaut le coup.

Un autre phénomène bien pratique c’est de gérer mon agenda en fonction des saisons. Je sais que je suis plus active l’été et que je ralentis en automne. Je sais que je me prends un coup de déprime en hiver. Alors j’optimise toutes mes passions en fonction des saisons qui me donnent une sensation d’être aligné avec moi-même.

Débuté petit

Quand j’ai commencé le crochet, j’ai acheté une balle de laine et un crochet par projet. Je n’ai pas acheté un ensemble complet. Pourquoi ? Parce que, si je n’avais pas aimé ça, l’investissement me semblait beaucoup moins frustrant. J’entends déjà les économes dire, « oui, mais, en ensemble ça vient moins cher. » C’est vrai ! Mais un ensemble que je n’utilise pas me coûtera toujours plus cher qu’un seul crochet que je n’utilise pas.

Donc, on oublie de s’emporter avec les ensembles dernier cri et on commence un petit pas à la fois. Et si l’engouement est vraiment présent, à ce moment ça devient intéressant à investir.

Pomodoro

Mon meilleur ami, le Pomodoro ! Je crois que H34M8 a suggéré des applications dans son dernier article. Je les utilise. L’avantage de la technique du Pomodoro, c’est que ça permet de segmenter les tâches reliées à une activité. Et en bonne multicréative que je suis, j’ai un sentiment de satisfaction parce que j’ai fait diverses activités et j’ai avancé mes projets. Souvent, je vais déterminer le nombre de pomodoro sur une activité et aligner ma journée en fonction. Un exemple ? Aujourd’hui je devais travailler sur mon cours d’anglais, sur cet article de blogue et faire du yoga. J’ai donc planifié 4 pomodoro pour le cours d’anglais, 2 pour terminer cet article et 1 pour ma séance de yoga. Bon, je triche un peu ! Ma longue pause a été mon diner et j’ai fait le ménage de mon bureau. Mais c’est un peu ça être agile, c’est s’approprier les techniques pour que ça fonctionne pour soi.

Jumeler des activités

Bon je sais que, parfois c’est impossible. Néanmoins, je peux très bien jumeler certaines activités ensemble. Partir en vélo et faire une pause ukulélé ou aller faire du camping et apporter ensemble à dessiner ou un projet en crochet. M’aider à apprendre l’anglais en lisant un roman en anglais. Parfois, c’est savoir faire preuve de créativité, mais il y a tellement de possibilités. Ça peut aussi, peinturer avec du café ou dessiner avec de l’écriture. Notre seule limite, c’est nous même. Essayer, se tromper et réessayer c’est le meilleur moyen de trouver nos combinaisons idéales.

 

En terminant, je dirais que deux choses m’ont toujours été d’un grand soutien :

L’intuition

La curiosité.

J’ai le « Et si… » facile ! C’est ce qui me permette d’ouvrir le champ des possibilités et de profiter pleinement de l’aventure. Aller ! Exit les éditions parfaites et les expertes ! Soyons multicréative et créons notre propre réalité.

Auteur

  • Imel

    Femme rebelle et sauvage. Elle est non seulement l’artiste du blogue, mais elle est celle qui revendique l’unicité de chacun. Au travers de son histoire, elle raconte qu’il est possible d’être créatif sans se perdre dans des normes.

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