Manger l’éléphant, une bouchée à la fois
On commence toujours par observer l’immense bête, l’estomac noué. « Comment vais-je y arriver ? »
Puis, on se lance, une bouchée à la fois pour finalement réaliser que c’est à la fois délicieux, intrigant, stimulant et… pas si compliqué.
Un sentiment de déjà vu
Avoir un concept de projet peut tellement être intimidant. Et je parle par expérience. Ma grande idée est d’influencer un maximum de personne à connecter à leur potentiel et à leurs ressources créatives. Car j’ai la conviction que nous sommes tous créatifs à notre manière. Le monde a besoin (plus que jamais) de notre unicité et notre créativité.
Une belle grande vision, n’est-ce pas ?
Par contre, je commence où ? Par quel bout j’entame la bête ?
Cette idée, je l’ai depuis de nombreuses années. Je fais 2 pas vers l’avant, j’en fais 4 vers l’arrière, envahie par la peur et le syndrome de l’imposteur. Je trouve ça frustrant d’avoir cette flamme en moi et de me sentir paralysé. C’est comme si je ne savais comment l’apprivoiser.
Toutefois, à chaque essai ma croyance s’enracine un peu plus et même si ça ne parait pas, j’avance. Car à chaque expérience, je comprends mieux ce que je désire faire et ce qui est important pour moi.
L’une des choses que j’ai appris qui me sert énormément, c’est la théorie des petites bouchées (ou petit pas). Faire une petite action à la fois. Un 25 minutes à gauche (merci Pomodoro), une décision à droite, une idée ici et la. Me voilà à me créer une structure pour tenir ce blog. J’ai pour objectif d’écrire et d’encoder mes expériences et mes apprentissages. Cela dit, je sais très bien que c’est relié à ma grande vision créative.
Est-ce que cette fois-ci, c’est la bonne?
Peut-être.
Pourquoi peut-être ? Car je me suis choisi. J’ai opté de travailler avec mes talents et surtout une zone de confort. Rien ne m’empêche d’explorer sur les sujets et d’oser mon opinion. On encourage trop souvent de sortir de sa zone de confort et se mettre a risque. Oui ! Mais il y a des manières de la faire à son rythme et sans se sentir submergé.
Pour ma part, j’ai opté pour un médium qui va me permettre de me sentir moi accablé par le travail à faire. J’aime écrire et j’ai un talent pour l’intellectualisation ainsi que la création de lien. Donc, le blog était parfait pour explorer le processus créatif et le processus d’apprentissage. D’ailleurs, c’est aussi pour moi le meilleur moyen d’encoder les nouvelles connaissances.
Et le perfectionnisme, on en parle?
Oui, c’est effectivement un enjeu pour beaucoup de personnes, moi y compris. Mon passé de graphiste me rend très exigeante pour ce qui est du visuel, et j’aime avoir le contrôle sur tout. Cette fois, j’ai décidé d’aller vers la simplicité et d’accepter le fait que je suis peut-être un peu brouillon au départ. Toutefois, je suis là et je le fais. Un autre apprentissage fut que lorsque je tombe dans le perfectionnisme, je me sens à nouveau surchargé et je m’épuise rapidement. Et si l’expérience se déroulait en douceur ?
Finalement, peu importe le projet, des fois, il faut juste se lancer, suivre son rythme et faire confiance au processus. Car, en fin de compte, tout finit par se mettre en place.
Et si ce n’est pas la bonne voie?
La vraie question réside dans « est-ce qu’il y a vraiment une mauvaise voie ? » Considérant que nous sommes tous uniques et que nous avons un parcours qui nous est propre (la beauté de la diversité), il ne peut pas avoir de mauvaise voie.
Aussi, un échec n’est qu’un échec que si on le voit ainsi. Il peut tout aussi bien être perçu comme un enseignement. J’ai transformé mon baluchon en poche infini du style de Hermione, tellement j’ai des apprentissages. Et de toutes ses leçons, je peux dire que je ne regrette aucun des essais (même ceux où je me suis solidement pété la gueule). Car je ne m’accroche pas à l’événement en soi, mais plutôt ce que j’en tire.
En conclusion, pour manger un éléphant, il n’y pas trente-six moyens. C’est une bouchée à la fois. Après c’est à nous de voir si on le mange froid ou chaud. Ou encore si on le mange avec les doigts, une fourchette ou des baguettes. Il ne tient qu’à soi de créer notre propre expérience.
Alors?
Quel est ce projet qui t’appelle ?
Quel est le plus petit pas que tu peux faire, ici et maintenant?
Une décision, écrire, demander de l’aider?