J’ai longtemps joué à cache-cache avec moi-même, pliant et repliant certaines parties de qui je suis pour correspondre à ce qu’on attendait de moi. Le double standard, c’est ce miroir déformant qui nous pousse à masquer nos vraies couleurs, à ranger nos émotions dans des tiroirs bien fermés.
Ma colère ? Ce n’est pas un défaut. C’est ma façon de dire que je refuse ce système qui nous force à être quelqu’un d’autre. Un cri qui dit non à ce qui m’étouffe, qui refuse de se fondre dans le moule prévu. Une énergie brute qui me rappelle que je suis vivant, que mes contradictions sont mes plus belles richesses.
Défaire les idées reçues, c’est mon combat. Me permettre d’être imparfait, sauvage et vrai – trois mots qui sonnent comme une liberté. Pas question de lisser mes angles, d’adoucir mes aspérités. Je suis un work in progress, et c’est tant mieux.
Mon identité n’est pas un territoire à conquérir ou à formater. C’est un paysage mouvant, parfois chaotique, toujours authentique.